Depuis trois ans, Nadège Beausson-Diagne incarne la commissaire Sara Douala dans Plus belle la vie. Mais la jeune femme a plus d'une corde à son arc. Alors qu'elle tourne pour la télévision et le cinéma, elle prépare aussi un premier album, un livre et un scénario de fiction pour la rentrée.
Vous venez de terminer le tournage de Family show pour France 2, que raconte cette fiction ?
C'est l'histoire de deux familles voisines et amies qui décident de participer à un concours de chant télévisé. Plusieurs secrets enfouis vont refaire surface. Pour la première fois, j'incarne une mère de famille. Mon personnage est autoritaire, à cheval sur les principes et très croyant. Dans ce film choral, qui mêle quatre générations, nous chantons et dansons. On s'est sentis comme une troupe de théâtre.
Vos fans vont ainsi découvrir l'une de vos passions...
Je danse depuis mes 4 ans et j'ai commencé la musique à 9 ans. Je travaille d'ailleurs actuellement sur mon premier album pour la rentrée. J'ai un timbre de voix assez particulier. La chanson, ce n'est pas comme la comédie, on est à nu quand on chante. Il faut un temps de psychanalyse pour accepter sa voix, c'est de l'ordre de l'intime...
Vous écrivez aussi. Quels sont vos projets ?
J'écris un roman sur la résilience, je fais un peu du Boris Cyrulnik à mon niveau. L'idée est de dire qu'il n'y a pas de fatalité, et que malgré les histoires familiales on peut s'en sortir. Je travaille aussi sur un scénario de fiction qui me permettrait de détourner les codes du racisme avec humour, tout le monde en prendrait pour son grade !
Avez-vous souffert du racisme ?
Tous les jours, parfois de manière détournée. Je le vois par exemple à la manière dont on me regarde dans les magasins. Quand je suis arrivée dans Plus belle la vie, il y a eu des commentaires du genre : « Une commissaire noire, vous vous croyez aux États-Unis ? »... Quand j'ai commencé, je voulais jouer du Peter Brook, je ne comprenais pas qu'on me colle un exotisme qui ne m'appartient pas. Une fois, dans le scénario de Plus belle la vie, je devais cuisiner un colombo de poulet. J'ai préféré dire que je faisais une blanquette ! Avec humour, on peut se permettre de dire stop.
Toujours aussi heureuse de jouer dans la série ?
J'aime ce rôle, je m'amuse beaucoup. Sara évolue. Les scénaristes se servent de ce que chacun apporte...
Propos recueillis par Emmanuelle Litaud
À savoir
À 15 ans, Nadège Beausson-Diagne se lance dans le théâtre. Et c'est en 1997 qu'elle plonge dans le grand bain de la comédie en jouant dans le film Alliance cherche doigt, de Jean-Pierre Mocky. Elle sera révélée au grand public en 2004, grâce à Podium, dans lequel elle incarne une Bernadette de Benoît Poelvoorde
Notre Nadège nationale a plein de beaux projets en perspective et nous sommes impatients de les découvrir. Le Commico soutient la soutient à fond. C'est une artiste extrêmement talentueuse et adorable.
Petit souvenir d'un petit concert au réservoir , une étoile sur scène : http://commico-du-mistral.hautetfort.com/archive/2012/03/03/fabienne-carat-et-nadege-beausson-diagne-au-reservoir.html