Côté chiffres, il y a de quoi être impressionné : entre le premier épisode diffusé le 30 août 2004 et aujourd’hui, ce sont 2865 épisodes de « Plus belle la vie » qui ont été tournés et diffusés, « avec une audience quotidienne actuelle régulièrement autour de 4,5 millions de téléspectateurs. Auxquels s’ajoutent chaque jour entre quelque 450 à 600000 regards portés via d’autres canaux de diffusion, comme le replay ou les tablettes, pour ne citer que ceux-là, et qui préfigurent d’une autre et nouvelle forme de consommation d’images appelée à se développer », soulignent avec une légitime fierté les producteurs Michelle Podroznik et François Charlent, tous deux très heureux de leur passage à Colmar.
Équipe soudée, beaux rôles
Hubert Besson, autre producteur, renchérit : « Plus belle la vie », aujourd’hui, c’est un orchestre, dont il faut changer parfois d’instrumentiste, et ce sont en ce moment près de 40 comédiens fidélisés pour la production de la série. Au total, près de 1800 comédiens ont été distribués depuis le début de l’aventure, alors que l’on estime à quelque 10 000 le nombre de comédiens en France, dont seuls 5000 travaillent. Rajoutons-y un millier de techniciens, avec des équipes de 80 à 150 personnes selon que l’on travaille en simple ou en double plateau, pour que l’on puisse se faire une idée de ce que la série représente. »
Pas de triomphalisme, ni même de jubilation ostentatoire, mais plutôt une fierté revendiquée, avec la conviction de faire œuvre utile. Des producteurs aux acteurs, tous très jeunes mais avec déjà une belle maturité dans leur tête et leur discours, un leitmotiv revient sans cesse, autour de l’idée d’une véritable école, dont élèves et maîtres seraient unis par une même philosophie de travail.
« Je ne m’attendais pas à autant d’amitié. Il y a belle entente et quand on réussit à faire de belles choses, quand on a le sentiment d’avoir donné, on est tout simplement heureux » , explique Théo Bertrand (Kevin).
« Une palette de jeu très large »
Avec d’autres mots et tout autant de spontanéité, Manon Bresch, qui a vécu en Alsace, dit du haut de ses 17 ans ses espoirs et son bonheur du moment : « Je suis en terminale, je passe mon bac, je suis passée par le Cours Florent et je sais que c’est une chance d’avoir pu démarrer une telle aventure, en août dernier, par la reprise du rôle de Thérèse. C’est mon premier rôle mais je n’ai pas eu d’appréhension, je sens une équipe rodée avec moi, qui m’aide. »
Plus expérimentée et rompue à l’exercice de l’interview, Anne Decis creuse davantage la notion de plaisir à endosser son rôle : « Plus belle la vie » est un lieu de tournage exceptionnel. On peut expérimenter une palette de jeu extrêmement large, c’est un vrai terrain de jeu ou on peut jouer presque tout. J’ai adoré jouer le non-choix de mon personnage entre deux hommes. Je touche là à toute la complexité et à tous les méandres de la vie humaine. »
L’avenir en rose
« Près de 150 millions de personnes par an regardent «Plus belle la vie via les téléchargements», on nous suit de la Finlande au Burkina-Faso. En France ce sont le Nord-Pas-de-Calais et le grand Ouest qui nous regardent le plus. » Les producteurs revendiquent ce succès et en donnent volontiers la recette : « La longévité, c’est d’abord beaucoup de travail, la recherche permanente de nouvelles idées, de nouvelles histoires, mais ce qui fait le succès de la série tient dans notre volonté de parler des gens, de leur vie, de la société, des questions d’actualité, pour être en accord avec ce qui se passe aujourd’hui. L’histoire s’adresse en fait à tout le monde et c’est un petit miracle quotidien, une culture du quotidien . »
L’avenir immédiat, ce sera aussi la diffusion, en prime-time de l’épisode donné en avant-première à Colmar (« Quand tombent les masques ») mardi à 20 h 50, sur France 3.
source : http://www.lalsace.fr/haut-rhin/2015/10/16/plus-belle-la-vie-liberte-et-fidelite https://twitter.com/bertinjerome
