Pour sa trente-troisième édition Arte Mare, festival di u filmu e di l'arte mediterranei entend poursuivre sur sa lancée et pendant toute la durée de cette manifestation procurer du plaisir aux spectateurs tout en les faisant réfléchir. Le cinéma est un superbe moyen pour évoquer tous les thèmes qui touchent de près ou de loin le citoyen. Pour cette nouvelle édition, les dates ont été avancées.
Hier, Michèle Corrotti, présidente d'Arte Mare a donc présenté cette nouvelle édition entourée de bénévoles mais aussi des représentants de la mairie de Bastia : Mimi Vivarelli et Philippe Perretti.
Cette année, le festival veut créer le scandale, c'est d'ailleurs ce thème qui a été retenu pour toute la durée de la manifestation. " Nous diffuserons des films qui ont fait scandale ou qui ont mis en lumière un scandale", a précisé Michèle Corrotti.
Mais avant de rentrer dans le vif du festival, le lever de rideau sera anticipé cette année encore au samedi 3 octobre.
Une ouverture "à manger et à voir" puisque les habitués d'Arte Mare et les autres pourront assister à partir de 16 heures à une conférence-débat du Docteur Christian Recchia qui évoquera pour l'occasion " Le scandale alimentaire et l'exception corse.""Pour ce lever de rideau nous nous sommes associés avec la chambre d'agriculture de la Haute-Corse, la mutuelle familiale de la Corse, à Gloria Maris. Ce dont va parler Christian Recchia mettra en lumière que la Corse peut dans le domaine du bien manger être un exemple au niveau mondial. La malbouffeest partout. Mais la Corse peut éviter ce piège en se basant sur son agriculture et ses producteurs."
D'ailleurs pour mettre en avant, la cuisine insulaire, une semaine de la gastronomie est organisée pendant le festival.
De grands chefs vont se succéder tout au long de la semaine pour mettre en avant les produits du terroir accompagnés, à chaque fois, par des vins. "Nous avons voulu mettre en avant, aussi la richesse de notre gastronomie et des cépages de toute la Haute-Corse."
Sept films en compétition
Voila qui aura de quoi occuper les festivaliers avant et après les projections qui seront organisées tout au long de cette semaine. Plus de soixante films seront ainsi projetés dans la salle du théâtre municipal, mais aussi dans la salle Prélà et au cinéma le Régent.
Une programmation riche et variée comme à chaque fois avec Arte Mare et une sélection des films en compétition des plus alléchantes. Pour la soirée d'ouverture, Michèle Corrotti mise sur la comédie avec la projection de Good Luck Algéria avec Sami Bouajila.
Pas moins de sept films seront en compétition : Peur de rien de Danielle Arbib, Soleil de plomb de Dalibor Matanic, La fille de l'usine de Mohamed Khan, Latina Lover de Cristina Comencini, Dégradé d'Arab et Tarzan Nasser et À peine j'ouvre les yeux de Leyla Bouzid et Le trésor de Corneliu Porumboiu.
Les courts-métrages ne sont pas oubliés cette année non plus. En partenariat avec les Nuits du Med sept oeuvres seront présentées au public : Alex de Laura Garcia, Le bus d'Olgu Baran Kubilay, 45 degrés de Georgis Grigorakis, et Buhar vanished into blue,Io no ti conosco de Stefano Accorsi, et Tacco 12 . Pour départager, toutes ces oeuvres, deux jurys constitués par des personnalités toutes très différentes mais toutes animées de la même passion pour le cinéma.
Pour les longs-métrages, la lourde tâche de désigner le grand prix Arte Mare reviendra à Andréa Ferreol, Orlan, Mazarine Pingeot, Karin Albou, Nicolas Giroud, Stéphane Hénon, et Pierre Emmanuel Urcun. Pour les courts, Bruno Gaccio, Zelda Colonna-Desprats, Marie Limongi-Marchetti, Isabelle Gibbal-Hardy, Sylvain Nigaglioni et enfin Thomas Silvert devront opérer leur choix tout au long de cette semaine.
Avec Jean-Pierre Mocky et Robert Guédéguian
Mais quand le scandale est au coeur d'une semaine cinématographique, il est difficile de ne pas évoquer Jean-Pierre Mocky. Celui qui se définit lui-même comme le dernier pamphlétaire du cinéma français. Quatre de ses films seront projetés dont : un drôle de paroissien, la cité de l'indicible peur, les compagnons de la Pomponnette.
Au registre des films "scandaleux, il y aura aussi La grande bouffe, ou bien Les Damnés de Visconti, La dernière tentation du Christ de Scorsese, ou encore Orange mécanique et bien d'autres encore.