Dans ce spectacle, de quoi allez-vous nous parler ?
F.C.: C’est avant tout une histoire de femme, dans lequel j’ai mis beaucoup de moi mais pas seulement. J’aborde plusieurs sujets autour du thème de la vie, en parlant notamment du parcours de vie de gens qui s’aiment et qui s’installent. J’évoque les relations humaines, qu’elles soient amoureuses ou liées à la société en général (à l’école, au travail,…). Je parle aussi de la fameuse rencontre avec les hommes et de l’aspect plus matériel de la vie de couple, lorsque l’on est confronté au banquier ou au notaire, inévitables dans l’évolution d’une vie à deux. Je parle de tout cela sur une tonalité humoristique. Vous savez ce décalage entre la réalité de l’existence et les paroles qui ont bercé notre enfance, sur ce que sera notre vie. Quand on est enfant, il y a les contes de fée où nous sommes des princesses attendant le prince charmant pour vivre dans un château, mais, en fait, la vie c’est totalement différent.
Quelle est la genèse du projet ?
F.C.: Avec la maturité, on a envie de vivre de nouvelles aventures. Je suis une enfant de la scène, j’adore le théâtre. Avec ce spectacle, je me suis lancée un double défis, écrire et être seule sur scène. C’est une nouvelle étape dans ma vie. A 35 ans, j’ai vécu pas mal de chose. J’avais envie de le partager, envie de donner des petits bouts de moi et pourquoi pas bousculer un peu, tout en douceur et avec une grande générosité.
Après le succès de 10 ans de mariage, c’était un besoin de retrouver la scène ?
F.C.: J’adore le rapport avec la caméra, mais c’est une autre magie, la scène. Au de-là de retourner sur les planches, j’avais surtout envie de ce nouvel exercice qui me ressemble vraiment. Me retrouver seule était important. Je n’aurais absolument pas pu le faire il y a deux ans, quand j’ai joué 10 ans de mariage où c’était très bien d’être à deux. A force de vivre des expériences différentes, je me suis dit que là c’était le bon moment.
Dans quel état êtes-vous à quelques jours de la première ?
F.C.: Toujours soucieuse de bien faire, je suis stressée en permanence (rire). Plus sérieusement, ce qui m’angoissait le plus, c’était d’apprendre par cœur tout le texte. Il faut le connaître parfaitement car il n’y a personne pour me donner la réplique. Après, j’espère que le public passera un bon moment, que les gens se sentiront bien en sortant, qu’ils seront nourris de quelque chose. C’est avant tout un grand bonheur.
Avec Plus belle la vie, vous entrez tous les soirs dans le quotidien des téléspectateurs. Comment vit-on un tel rôle et un tel succès ?
F.C.: Nous le vivons avec beaucoup plus de distance que le téléspectateur, car, même si ce n’est pas toujours su du public, nous travaillons sur d’autres projets, on écrit, on tourne,… Je suis vraiment comédienne et Samia, c’est un personnage que j’interprète de temps en temps, même si à l’écran, nous donnons l’impression de jouer notre rôle en permanence. Plus belle la vie est une superbe aventure qui a changé ma vie. C’est un phénomène incroyable auquel j’ai la chance de participer. Les 10 ans de la série arrivant, cette étape fait aussi partie du déclic. Je me suis dit que c’était le moment de sortir quelque chose vraiment de moi, de montrer une autre facette.
Côté projet, Fabienne Carat vient de commencer l’écriture d’un long-métrage, ce sera une comédie. Son personnage de Plus belle la vie, Samia, sera de retour à l’antenne dans la quotidienne à partir du 13 mai et lors du prime, diffusé à 20h50 le 19 mai prochain, et qui a été tourné en Tunisie.
Vous pourrez retrouver Fabienne Carat sur la scène du Chaplin Saint-Lambert dans L’amour est dans le prêt, tous les lundis soirs, sauf le 25 mai, à 21h, jusqu’au 8 juin.
source : http://www.valgirardin.fr/#!Fabienne-Carat-seule-en-sc%C3%A8ne/cof2/55424f7f0cf2487417000479