"Virée" de la série Plus Belle La Vie, Nadège Beausson-Diagne a fait le buzz dans les médias. Touchée par le peu de soin avec lequel la chaîne l’a évincée, elle s’est longuement exprimée sur son ressenti avec amertume mais sans pour autant être en colère contre France 3. Pour Non Stop People, la comédienne est revenue sur les raisons de ce buzz, pour mieux se confier sur ses nouveaux projets.
Son nom est un peu partout depuis l’annonce de la fin de son personnage dans Plus Belle La vie. Dès le 14 Juillet, la comédienne sera sur TF1 pour la reprise de la série Pep’s. Elle y interprètera la proviseur Catherine Paillard. Une page qui se tourne donc, pour celle qui pendant trois ans sur France 3, a porté avec plaisir le costume du commissaire Douala.
Comment expliquez-vous que l’on ne vous ai prévenu que 3 semaines avant le tournage de votre dernier épisode que vous ne feriez plus partie de Plus belle la vie ?
Déjà on me l’a dit parce que je l'ai demandé… Et je ne l’explique pas. Officiellement on m’a dit que le producteur devait me le dire depuis longtemps et qu’il avait oublié…(Rires) Vaut mieux en rire ! Je ne suis pas en guerre, j’ai juste dit ce que j’avais à dire, parce que c’est un respect pour le public, les gens qui me soutiennent, et c'est un respect que je me devais à moi-même : Ne pas faire de raccourcis. J’aime dire les choses, et rétablir la vérité. Peut-être que eux sont en colère, pas moi.
Vous allez regarder la série ?
Ça fait longtemps que je ne regarde plus. Je suis pas une fan de la série à la base. Et puis je ne sais pas, je ne suis pas fan de ce qu’écrivent les scénaristes.
Donc vous n’êtes même pas curieuse de l’allure de la succession ?
Ah non non ! Je ne suis pas maso. C’est-à-dire qu’ils me virent, ils ne me le disent pas, ils me font tourner avec la fille qui me remplace : Non je ne vais pas regarder ! J’ai plein de choses à faire dans la vie (Rires).
Interpréter le même personnage pendant 3 ans ne vous a pas fait peur d’être, pour la suite, toujours associée à lui ?
On fait un métier que les gens ont tendance à idéaliser, mais il faut en vivre et c’est difficile. Je ne suis pas encore une star qui peut choisir ce qu’elle veut faire, je n’ai pas des scénar qui arrivent chez moi. Mais en plus, ça fait 21 ans que je fais ce métier. J’ai fait des choses complétement différentes avant: Cinéma, télé, théâtre, j’ai travaillé en France mais aussi pour la télévision et le cinéma Africains. C’est vrai qu’en France, les gens sont plus frileux, ils nous identifient plus à un personnage… Après c’est à nous de faire des choses différentes. Des gens du métier ne savaient même pas que je jouais dans la série ! Mais bon, avec tout le bordel qu’il y a eu…Là je pense qu’ils vont être au courant (rires). En plus, j’assume ce que je fais : Je ne vais pas cracher dans la soupe.
Un album DéJà écrit
Parlez-moi du proviseur que vous interprétez pour Pep’s.
Catherine Paillard, folle, marante, proviseur sexy, glamour qui aurait pu jouer dans Mad Men mais qui, au niveau de l’humour, la dureté, la perversité, est proche du Docteur House. C’est un personnage autoritaire mais drôle qui n’a rien à voir avec Sara Douala. Douala, j’ai essayé de lui insuffler de la folie. Au début elle était trop rigide, je trouvais que c’était vraiment caricatural. Souvent, c’est comme ça : Les scénaristes ne nous connaissent pas et puis, forcément, ils voient qui on est et ça suscite des envies chez eux. Et puis je suis une impertinente, je réécrivais plein de texte, mais je n’étais pas la seule. Là pour le coup, pour Pep’s, c’était hyper bien calibré, écrit, précis, et puis c’est des sketches donc c’est pas du tout le même format.
Vous avez souvent des rôles de femmes autoritaires… Comment vous expliquez qu’on vous choisisse pour ce genre de rôle ?
J’ai l’impression qu’en France, les rôles de femmes intéressantes c’est souvent autour de l’autorité, sinon c’est des fausses jeunes premières un peu niaises. C’est plus intéressant de jouer une femme de caractère. Je pense que j’ai une autorité naturelle (Rires). C’est naturel, et ça c’est surtout en télé. J’ai joué des rôles qui n’avaient rien à voir avec ça.
Le tournage est terminé, vous rempilez pour la deuxième saison ?
J’espère, on ne sait pas pour l’instant. Faut croiser les doigts et allumer les bougies…
Quels sont vos autres projets ?
Je chante, j’écris et compose, j’ai fini mon album que je vais enregistrer bientôt. Il a été arrangé par un ami à moi, un super musicien qui s’appelle Jean-Baptiste Ferré. C’est mon premier album, mais j’ai déjà fait plein de choses dans la musique avant. Mais en France c’est compliqué, car on nous met souvent dans des cases. J’avais besoin de m’exprimer, de faire de la musique et de la scène. A partir de la rentrée, on va faire des show case, etc...
Vous jouez des instruments ?
Du piano et de la flute traversière. Mon prof a du se suicider le pauvre, j’avais jamais réussi à faire sortir un son aigue, j’avais 9 ans (rires). Pour l’album c’est Jean-Baptiste qui joue, heureusement pour vous, car je ne suis pas Alicia Keys du tout (rires).
La production a dit qu’elle pourrait très bien refaire appel à vous...
Ouais c’est bien (rires).
Vous feriez quoi s'ils venaient à vous appeler ?
Je n’en sais rien. Ils étaient obligés de se défendre et leur défense, c’est qu’ils m’avaient prévenue. Donc je pense que je suis Alzheimer, comme mon agent, mes amis…Je verrai, j’ai le même numéro de téléphone, on verra s’ils appellent.
Donc selon vous, ils ont dit ça par politesse ?
Non peut-être qu’ils le pensent, mais ils ont aussi dit qu’ils m’avaient prévenue donc bon…(Rires).
Nadège dit les choses en toute honnêteté , sans hypocrisie et avec intelligence . Bravo à elle pour son courage et sa détermination .